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Épidémie de choléra en Angola : 18 morts et 224 cas confirmés

Publié le 13 janvier 2025

Une flambée de choléra secoue l’Angola, avec 18 décès et 224 cas confirmés à ce jour. L’épicentre de l’épidémie se trouve dans la municipalité de Cacuaco, en périphérie de Luanda, où les conditions sanitaires critiques exacerbent la propagation du virus. Les autorités sanitaires intensifient leurs efforts pour répondre à cette crise grandissante.

L’épicentre de l’épidémie : la municipalité de Cacuaco.

Située à proximité de la capitale Luanda, la municipalité de Cacuaco, qui compte plus de 1,2 million d’habitants, est particulièrement touchée par l’épidémie. Les conditions de vie précaires, combinées à un accès limité à l’eau potable et à des infrastructures d’assainissement insuffisantes, ont permis une propagation rapide du choléra. Sur les 224 cas, 14 ont été confirmés par des tests en laboratoire, selon les autorités de la santé.

Pour contenir l’épidémie, les équipes médicales locales mènent des campagnes de sensibilisation et mettent en place des cliniques mobiles. Ces initiatives visent à fournir rapidement des soins aux malades tout en limitant la transmission dans les zones les plus vulnérables.

Un système de santé sous tension.

Avec les 18 décès recensés, les hôpitaux locaux peinent à gérer l’afflux de patients. Le manque de personnel soignant et d’équipements essentiels complique la réponse sanitaire. Un médecin de la région a confié : « Nos infrastructures sont insuffisantes pour faire face à une crise de cette ampleur. Nous avons désespérément besoin de ressources supplémentaires. »

Face à cette situation critique, des organisations comme Médecins Sans Frontières et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont proposé leur soutien. Les autorités angolaises collaborent également avec des partenaires internationaux pour obtenir des fournitures médicales et des équipements indispensables.

Des répercussions économiques et sociales sur la région.

Outre l’impact direct sur la santé publique, l’épidémie de choléra perturbe gravement l’économie locale. À Cacuaco, les activités commerciales sont au ralenti en raison des restrictions sanitaires et des limitations de déplacement. Cette situation affecte particulièrement les travailleurs informels, qui représentent une grande majorité de la population active dans cette région.

Par ailleurs, la fermeture temporaire des écoles et d’autres établissements publics complique encore davantage le quotidien des habitants. Les experts craignent que si l’épidémie persiste, les inégalités sociales déjà marquées ne s’aggravent, laissant les communautés les plus pauvres dans une précarité accrue.

Un appel à renforcer les infrastructures.

Cette flambée de choléra met en lumière les défis structurels auxquels l’Angola est confronté. Les infrastructures sanitaires, en particulier dans les zones périurbaines comme Cacuaco, restent insuffisantes pour prévenir et gérer de telles crises. Le gouvernement angolais a annoncé une série de mesures, notamment la distribution de kits de traitement d’urgence, des campagnes de vaccination et des investissements dans les infrastructures d’eau potable.

Un porte-parole du ministère de la Santé a déclaré : « La clé pour prévenir de futures épidémies est de combiner des actions immédiates, comme les traitements et la sensibilisation, avec des investissements à long terme dans les infrastructures. » Des initiatives telles que l’amélioration des réseaux d’assainissement et la formation de personnel médical sont également envisagées.

Alors que les efforts pour contenir l’épidémie se poursuivent, cette crise rappelle l’importance de renforcer les systèmes de santé dans des régions vulnérables. Les leçons tirées de cette situation pourraient être décisives pour éviter de nouvelles flambées épidémiques à l’avenir et améliorer durablement les conditions de vie des populations les plus exposées.