Un grave incident aérien a été évité le 27 décembre à l’aéroport international de Los Angeles. Un jet privé transportant une équipe universitaire a failli percuter un Airbus en plein décollage. L’intervention rapide des contrôleurs aériens a permis d’éviter le pire. La FAA a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances.
Un incident qui aurait pu tourner au drame
Le vendredi 27 décembre, vers 16h30 heure locale, la piste de l’aéroport international de Los Angeles (LAX) a été le théâtre d’un dangereux incident. Un jet privé Embraer E135, exploité par la compagnie Key Lime Air et transportant l’équipe masculine de basket-ball de l’Université Gonzaga, a failli entrer en collision avec un Airbus A321 de Delta Airlines en plein décollage.
Alors que le jet s’apprêtait à traverser la piste, les contrôleurs aériens ont rapidement réagi en ordonnant au pilote de s’arrêter immédiatement. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on peut entendre un contrôleur de la tour de contrôle crier à plusieurs reprises « Stop, stop, stop ». L’appareil s’est arrêté juste avant de franchir la ligne de bord de piste, évitant ainsi une collision potentiellement catastrophique.
Une enquête ouverte par la FAA
La Federal Aviation Administration (FAA), le régulateur aérien américain, a confirmé l’incident et annoncé l’ouverture d’une enquête. « Les contrôleurs aériens ont demandé au vol 563 de Key Lime Air de ne pas traverser une piste car un autre avion décollait au même moment », a précisé la FAA dans un communiqué. L’agence a également indiqué que le jet n’avait pas franchi la ligne critique de la piste.
Un porte-parole de l’Université Gonzaga a déclaré que « les membres de l’équipe à bord de l’avion n’étaient pas au courant de la situation au moment où elle s’est produite » et a exprimé sa gratitude pour l’issue sécuritaire de l’incident. De son côté, Delta Airlines a souligné que son vol, désigné Delta 471, « a fonctionné normalement » et qu’aucune communication spécifique n’a été reçue de la FAA concernant cet événement.
Des précédents similaires dans l’aviation
Les incidents de ce type, bien que rares, ne sont pas sans précédent dans le monde de l’aviation civile. Ils mettent en lumière les défis liés à la gestion du trafic aérien, en particulier dans des aéroports très fréquentés comme celui de Los Angeles. En septembre dernier, un incident comparable s’est produit à l’aéroport de Marseille-Provence, où un Boeing 737 d’Air Algérie a dû interrompre son atterrissage en raison de la présence d’un autre avion sur la piste.
Selon Gérard Feldzer, ancien commandant de bord et expert en aéronautique, « ces scénarios se jouent souvent à quelques secondes près. La coordination entre les contrôleurs aériens et les pilotes est cruciale pour éviter tout accident. » Il ajoute que la pression pour fluidifier le trafic dans les grands hubs aériens peut parfois conduire à des situations tendues.
Un rappel des enjeux de sécurité dans l’aérien
Ce nouvel incident à Los Angeles soulève une fois de plus la question des protocoles de sécurité et de la formation des pilotes. Key Lime Air a affirmé que la sécurité reste sa priorité absolue et a indiqué travailler avec la FAA pour analyser les faits et prendre les mesures nécessaires. « Nous sommes fiers de nos normes de formation, qui exigent les plus hautes compétences dans l’industrie », a déclaré Jon Coleman, vice-président de la compagnie.
Alors que l’enquête se poursuit, cet épisode rappelle l’importance de la vigilance constante dans le secteur aérien, où chaque seconde peut faire la différence entre une catastrophe et une issue heureuse.
Un impact limité sur le trafic aérien
Malgré la tension palpable lors de l’incident, l’aéroport de Los Angeles n’a signalé aucune perturbation majeure du trafic aérien. Toutefois, cet épisode pourrait inciter les autorités à renforcer les procédures de coordination au sol pour éviter toute récidive future.
Une leçon pour l’avenir
Le secteur aéronautique, déjà sous pression avec la reprise post-pandémique et l’augmentation du trafic mondial, est une nouvelle fois confronté aux défis de la gestion simultanée des décollages et atterrissages. Les enquêtes de la FAA et des parties concernées pourraient déboucher sur des recommandations ou des ajustements des protocoles pour améliorer encore la sécurité.
Si cet incident s’est heureusement conclu sans blessés ni dommages matériels, il sert de rappel sur l’importance cruciale de la coordination et de la communication dans les environnements à haut risque comme les grands aéroports internationaux. Les résultats de l’enquête en cours seront suivis de près par les experts du secteur, les compagnies aériennes et les régulateurs.