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Han Zheng à l’investiture de Trump : une manœuvre stratégique de Pékin

Publié le 17 janvier 2025

Han Zheng, vice-président chinois, se rendra à Washington le 20 janvier 2025 pour assister à la cérémonie d’investiture de Donald Trump, réélu pour un second mandat. Cette décision, annoncée par le ministère chinois des Affaires étrangères, marque une tentative de Pékin de maintenir un dialogue avec les États-Unis malgré des tensions géopolitiques et commerciales persistantes.

L’investiture, un symbole de réchauffement diplomatique ?

L’invitation de Xi Jinping et de hauts dirigeants, y compris Han Zheng, à l’investiture de Donald Trump constitue une rupture avec les traditions américaines. Ce geste, initié par l’équipe de transition du président élu, reflète peut-être une volonté de réorienter les relations entre Washington et Pékin. Han Zheng, désigné comme représentant spécial de Xi Jinping, portera un message d’ouverture et de coopération.

Malgré les différends qui ont marqué le premier mandat de Trump, notamment sur les questions commerciales, la Chine a déclaré être prête à travailler avec la nouvelle administration américaine. « Nous privilégions les principes de respect mutuel et de coexistence pacifique pour développer des relations bilatérales stables », a souligné un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Des tensions économiques toujours au premier plan

Durant son premier mandat, Donald Trump avait mené une escalade tarifaire contre la Chine, imposant des droits de douane massifs sur des centaines de milliards d’euros d’importations. Ces mesures avaient visé à contrer ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales. Plus récemment, la Chine a été accusée de contribuer à la crise du fentanyl, une substance à l’origine d’une grave épidémie de surdoses aux États-Unis. Ces accusations ont encore durci le ton entre les deux nations.

Alors que l’administration Trump s’apprête à reprendre les rênes du pouvoir, la présence de Han Zheng à Washington pourrait être vue comme une opportunité de désamorcer certaines de ces tensions. Cependant, les récents choix de proches de Trump, comme Marco Rubio, pressenti pour diriger le département d’État, et Mike Waltz, futur conseiller à la sécurité nationale, laissent entrevoir une ligne diplomatique toujours ferme envers Pékin.

Un repositionnement stratégique pour Pékin

Pour la Chine, ce déplacement de Han Zheng dépasse le cadre protocolaire. Il s’agit d’un acte calculé dans une stratégie de soft power, visant à préserver son influence sur la scène internationale. L’objectif pour Pékin est clair : démontrer sa volonté de dialoguer tout en affirmant son rôle de puissance incontournable dans les affaires mondiales.

En participant à cette investiture, Pékin cherche non seulement à envoyer un signal d’apaisement à l’administration Trump, mais aussi à rassurer ses partenaires commerciaux et ses alliés, notamment en Asie. Cette démarche souligne une tentative de trouver un équilibre entre fermeté et ouverture dans un contexte de rivalité croissante avec les États-Unis.

Un impact potentiel sur les relations bilatérales

La présence de Han Zheng à Washington sera minutieusement analysée par les analystes internationaux et les marchés financiers. Si ce geste est accueilli positivement, il pourrait amorcer une période de discussions sur des sujets clés, tels que la réduction des tensions commerciales ou la lutte contre les flux illégaux de fentanyl. Dans le cas contraire, il pourrait être perçu comme un simple geste symbolique sans réelle portée.

Pour Donald Trump, ce second mandat représente une opportunité de redéfinir sa politique étrangère. Toutefois, les défis sont nombreux, et la méfiance entre Washington et Pékin reste profonde. La question demeure : cette tentative de rapprochement suffira-t-elle à inverser la dynamique conflictuelle des dernières années ?

Alors que la cérémonie du 20 janvier 2025 s’approche, elle s’annonce déjà comme un événement aux implications géopolitiques majeures. Le monde entier observera attentivement les signaux envoyés par les deux plus grandes puissances économiques, dans l’espoir d’un futur plus stable.