Samedi soir, un vol d’Air Canada Express a connu un atterrissage mouvementé à l’aéroport international Stanfield d’Halifax, au Canada. Un problème de train d’atterrissage a conduit à l’évacuation des 73 passagers, sans faire de blessés graves. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet incident.
Un atterrissage chaotique et des flammes visibles
L’incident s’est produit le 28 décembre 2024, vers 21h30, lors de l’arrivée d’un vol d’Air Canada Express opéré par PAL Airlines, en provenance de St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador). Selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), l’avion, un bimoteur De Havilland DHC-8-402, aurait rencontré un problème mécanique au niveau de son train d’atterrissage au moment de toucher la piste. Le train d’atterrissage se serait brisé, provoquant un dérapage sur l’aile gauche et des flammes visibles à travers les hublots.
« L’avion a beaucoup tremblé et nous avons commencé à voir du feu sur le côté gauche de l’avion, tandis qu’une fumée entrait dans la cabine », a témoigné Nikki Valentine, une passagère, auprès des médias locaux. Elle a également décrit un « grondement massif » perçu par les passagers au moment de l’impact.
Évacuation réussie et fermeture temporaire de l’aéroport
Heureusement, grâce à la réactivité de l’équipage, l’évacuation des passagers et des membres de l’équipage s’est déroulée sans incident majeur. « Nous sommes reconnaissants au pilote et à l’équipage pour leur contrôle rapide de la situation », a ajouté Nikki Valentine.
La porte-parole de l’aéroport, Tiffany Chase, a confirmé que l’incident a entraîné la fermeture de l’aéroport international Stanfield pendant environ 90 minutes. Durant cette période, quatre vols ont été détournés, et plusieurs autres ont connu des retards ou des annulations. Une fois l’une des deux pistes rouverte, les opérations ont pu reprendre progressivement.
Air Canada a précisé que les passagers avaient été transportés par bus jusqu’au terminal après l’incident. Cependant, leurs bagages sont restés à bord de l’appareil, en raison de l’enquête en cours. Certains passagers ont exprimé leur frustration face à cette contrainte, bien qu’ils aient reconnu la nécessité de prioriser la sécurité.
Une enquête en cours pour déterminer les causes
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a annoncé l’envoi d’une équipe d’enquêteurs sur le site pour examiner les circonstances de l’incident. « Par respect pour le processus d’enquête, nous ne pouvons pas spéculer sur les causes exactes pour le moment », a déclaré Peter Fitzpatrick, porte-parole d’Air Canada.
Ce problème survient dans un contexte où la sécurité des trains d’atterrissage est particulièrement scrutée, après un crash aérien tragique en Corée du Sud impliquant une défaillance similaire. Cet autre accident, qui s’est produit le même week-end, a fait 179 morts, illustrant les dangers potentiels liés à ce type de défaillance technique.
Un rappel des enjeux de la sécurité aérienne
Malgré la gravité apparente de l’incident à Halifax, le professionnalisme de l’équipage a permis d’éviter des conséquences graves. Cet événement souligne néanmoins l’importance des contrôles rigoureux et des enquêtes approfondies pour garantir la sécurité des passagers.
Alors que les voyageurs reprennent progressivement leurs habitudes post-pandémie, la confiance dans les compagnies aériennes repose sur leur capacité à gérer ces situations d’urgence de manière efficace et transparente. Les résultats de l’enquête du BST seront donc cruciaux pour tirer les leçons nécessaires et éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.